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par MichelBL » 26 Déc 2021, 17:41
Bonjour,
Il y a un souci à chaque fois que je pose un nouveau sujet, il est à peine survolé, on nage dans la confusion et pour s’affranchir de répondre sur le fond, on nous parle de tout autre chose, on part dans toutes les directions et, en cadeau, on nous expose les fesses de la dame…
Olivier nous montre une remarquable flexibilité dans le raisonnement, mais ce n’est pas le corps qui est coupable, mais le regard qu’on lui porte. Nous avons déjà eu un échange sur ce sujet à propos de la figuration hiéroglyphique d’un phallus, « bite » selon son expression, dans le cartouche d’un pharaon qu’il a mal interprété. Et j’ai eu droit à une vigoureuse leçon de morale, discourtoise (cf. homosexualité dans l’Égypte antique).
À ma connaissance, on naît nu. Par ailleurs, de grandes civilisations n’ont eu pas de problème particulier avec la nudité, et encore de nos jours quelques peuplades vaquent à leurs occupations complétement nues.
Dès les premiers siècles avec l’avènement du judéo-christianisme la femme est devenue et restera la cible de tous les péchés. Selon la Bible, Lilith, la première femme d’Adam est présentée comme une démone. « Dans le Talmud et la littérature midrashique, Lilith couche avec Adam, avant qu’Ève ne soit créée pour la remplacer. ». « Lilith engendre des démons et des démones qui peupleront le monde parallèle des humains. ». Ève, la seconde femme d’Adam est présentée comme la corruptrice de l’homme. Puis Marie Madeleine a été désignée comme une femme de mauvaises mœurs, il a fallu patienter jusqu’aux années 1960-70, pour que le Vatican la reconnaisse innocente. Au Xe siècle, dans ses discours enflammés, le prédicateur Odon, abbé de Cluny, clamait :« La beauté du corps ne réside pas dans la peau. En effet, si les hommes voyaient ce qui est sous la peau, la vue des femmes leur donnerait la nausée. Alors que nous ne souffrons de toucher un crachat ou une fiente, comment pouvons-nous désirer embrasser ce sac de fientes ? ». Au 2éme et 3éme siècle, selon Tellurien, la femme « Incarne la porte du diable ».
Cela a laissé des traces dans notre histoire et les esprits.
Sur plus de deux millénaires, on nous gave du même discours. Il serait temps de se libérer de tous ces fantasmes poussiéreux et d’un autre âge sur la femme. Les femmes ont un corps, et il leur appartient.
Faut-il, par ailleurs, sous divers prétextes, détruire toutes les statues ou toiles figurant la nudité ?
Michel