« Apocalypse » climatique dans le Sahara
Au cours de sa longue histoire, notre Planète a toujours été affectée par de grands bouleversements climatiques, même avant l’apparition de l’homme.
Il y a 10 000 ans, l’Égypte a connu une succession irrégulière de phases humides alternant avec des périodes de sécheresse. La désertification progressive de la zone saharienne a poussé les populations à se rapprocher du Nil. Ce bouleversement climatique sera à l’origine de la civilisation de l’Égypte des pharaons.
L’actuel bassin versant supérieur du Nil en raison de son voisinage avec le bassin du Tchad, est affecté par le même régime climatique. Ces régions tropico-équatoriales sont sous le régime des moussons estivales. Toutefois, il est observé que les pluies n’étaient et ne sont pas toujours au RVD, la mousson pouvant se déplacer plus au sud de l’équateur.
Les eaux du Nil Bleu et du Nil Blanc fusionnent au niveau de Khartoum (Soudan), le Nil commence alors une très longue traversée du désert sur plus de 2600 km jusqu’à la méditerranée sans recevoir d’autres affluents conséquents. De profondes vallées fossiles qui s’ouvrent sur la vallée du Nil témoignent de périodes antérieures plus humides particulièrement observables entre Assouan et Louxor.
Les crues du Nil sont étroitement dépendantes de l’alimentation du Nil blanc et du Nil Bleu qui sont situés pour une grande part entre le tropique nord et l’équateur.
Dans le numéro 545 des
« Annales de géographie » B. Pouyaud et J. Colombani publient une des plus intéressantes études sur les variations du niveau du lac Tchad durant le millénaire précédent. Ces travaux vont à l’encontre de l’annonce relayée par les médias sur la disparition imminente du lac Tchad. La courbe des fluctuations du niveau de lac Tchad a été établie à partir d’études géologiques et palynologiques (étude des pollens). Très succinctement, les archives sédimentaires varient en nature et en importance en fonction de la pluviométrie. L’identification des pollens dans les strates permet de déduire si l’on est en présence d’une phase humide ou de sécheresse. Cette étude a l’avantage de nous montrer des oscillations climatiques de grande ampleur.
La proximité climatique du bassin tchadien avec celui du Haut-Nil me conduit à penser que le système hydrologique en amont du fleuve sacré des Égyptiens, situé sous la même latitude, présente quelques similitudes. À l’époque pharaonique, le Nil a connu des crues exceptionnelles dévastatrices, mais aussi des périodes s’étendant sur plusieurs années avec un niveau des plus bas provoquant des famines et à l’origine de troubles.
- « Apocalypse » climatique dans le Sahara
Au cours de sa longue histoire, notre Planète a toujours été affectée par de grands bouleversements climatiques, même avant l’apparition de l’homme.
Il y a 10 000 ans, l’Égypte a connu une succession irrégulière de phases humides alternant avec des périodes de sécheresse. La désertification progressive de la zone saharienne a poussé les populations à se rapprocher du Nil. Ce bouleversement climatique sera à l’origine de la civilisation de l’Égypte des pharaons.
L’actuel bassin versant supérieur du Nil en raison de son voisinage avec le bassin du Tchad, est affecté par le même régime climatique. Ces régions tropico-équatoriales sont sous le régime des moussons estivales. Toutefois, il est observé que les pluies n’étaient et ne sont pas toujours au RVD, la mousson pouvant se déplacer plus au sud de l’équateur.
Les eaux du Nil Bleu et du Nil Blanc fusionnent au niveau de Khartoum (Soudan), le Nil commence alors une très longue traversée du désert sur plus de 2600 km jusqu’à la méditerranée sans recevoir d’autres affluents conséquents. De profondes vallées fossiles qui s’ouvrent sur la vallée du Nil témoignent de périodes antérieures plus humides particulièrement observables entre Assouan et Louxor.
Les crues du Nil sont étroitement dépendantes de l’alimentation du Nil blanc et du Nil Bleu qui sont situés pour une grande part entre le tropique nord et l’équateur.
Dans le numéro 545 des « Annales de géographie » B. Pouyaud et J. Colombani publient une des plus intéressantes études sur les variations du niveau du lac Tchad durant le millénaire précédent. Ces travaux vont à l’encontre de l’annonce relayée par les médias sur la disparition imminente du lac Tchad. La courbe des fluctuations du niveau de lac Tchad a été établie à partir d’études géologiques et palynologiques (étude des pollens). Très succinctement, les archives sédimentaires varient en nature et en importance en fonction de la pluviométrie. L’identification des pollens dans les strates permet de déduire si l’on est en présence d’une phase humide ou de sécheresse. Cette étude a l’avantage de nous montrer des oscillations climatiques de grande ampleur.
La proximité climatique du bassin tchadien avec celui du Haut-Nil me conduit à penser que le système hydrologique en amont du fleuve sacré des Égyptiens, situé sous la même latitude, présente quelques similitudes. À l’époque pharaonique, le Nil a connu des crues exceptionnelles dévastatrices, mais aussi des périodes s’étendant sur plusieurs années avec un niveau des plus bas provoquant des famines et à l’origine de troubles.