Puisque tu parles de légendes, beaucoup de nos certitudes historiques ne sont que des hypothèses que nous ne remettons pas en question pour ne pas casser le récit qui nous arrange et que nous finissons par prendre pour des certitudes sans aucune preuve tangible.
Beaucoup des datations ne sont pas factuelles ( Ne serait ce que les pierres taillées que nous ne pouvons dater puisqu'elles ont des millions d'années ) elles ne sont que de simples bricolages aléatoires, des hypothèses alimentant le récit qui en definitive sont moins informatives encore que les légendes qui ont au moins le mérite d'être parfois des sources anciennes authentiques, certes imagées mais aussi décryptables.
Et il n'y a pas que les écrits, il y a d'autres langages tous comme ceux des bâtisseurs, des artistes et artisans.
Pour éclairer, je cite ici Paul Valéry qui écrit bien mieux que moi-même, lorsqu'il nous invite à une réflexion sur la période du moyen âge:
Ce qu’on appelle le Moyen Âge s’est transformé en monde moderne par l’action des échanges — laquelle porte au plus haut point la température de l’esprit. Non pas que ce Moyen Âge ait été une période obscure comme on l’a dit. Il a ses témoins qui sont de pierre. Mais ces travaux, ces constructions de cathédrales, ces incomparables ouvrages qu’ont élevés ses architectes, et d’abord les Français, sont pour nous de véritables énigmes si nous nous inquiétons des conditions de leur conception et de leur exécution. En effet, nous n’avons aucun document qui nous renseigne sur la vraie culture de ces maîtres de l’œuvre, qui devaient cependant avoir une science très développée pour construire des œuvres de cette ampleur et de cette extrême hardiesse. Ils ne nous ont laissé ni traités de géométrie, de mécanique, d’architecture, de résistance des matériaux, de perspective, ni plans, ni épures, rien qui nous apporte la moindre clarté sur ce qu’ils savaient. Une chose, cependant, nous est connue : c’est que ces architectes étaient des nomades. Ils allaient bâtir de ville en ville. Il semble bien qu’ils se transmettaient de personne à personne leurs procédés théoriques et techniques de construction. Ces ouvriers et leurs chefs ou contremaîtres se formaient en sociétés de compagnons, qui se transmettaient leurs procédés de coupe de pierre et d’appareillage, de charpente ou de serrurerie. Mais nul document écrit ne nous est parvenu sur toutes ces techniques. Le célèbre carnet de Villard de Honnecourt140 est un document tout à fait insuffisant.
Tous ces voyageurs-constructeurs, ces transporteurs de méthodes et de recettes d’art étaient donc aussi des instruments d’échange, — mais primitifs, personnels et d’ailleurs jaloux de leurs secrets et tours de main. Ils gardaient arcane ce qu’une époque d’intense culture tend à répandre le plus possible, et peut-être, à trop répandre.
Valéry, Paul. Regards sur le monde actuel et autres essais
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... ped%29.jpg
J'ajouterai la tombe de la Dame de Vix en France au VIème siècle avant notre ère, ce cratère Grec du VI ème siècle, 208 kg pour 1.64 m de hauteur et 1.20 mètre de diamètre, certainement amené d'Italie du Sud, les grecs étant à Poséidonia au VI ème siècle avant notre ère.
Les marchers allaient bon train entre les celtes et les Grecs à cette époque.
https://i1.wp.com/plume-dhistoire.fr/wp ... =960%2C730
D'autant à Lavau où l'on découvrit une autre tombe d'un prince celtes de la même époque, cette fois... un chaudron étrusque.
Celtes, Grecs et Etrusques devait trinquer de temps à autres un vivat avec une bonne bière de quoi se remettre tous en train.
Ce train qui a toujours relié toutes les civilisations souvent plus proches les unes que les autres que nous l'imaginons, ce que l'histoire officiel oublie souvent de nous rabâcher...
Quand un Bâtisseur Sumérien rencontre un Scribe des formes et des contours Egyptien et vis et versa...
Mis à part trinquer avec une bonne bière, ils toisent en même temps leur compétence...
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La meh nessou, coudée royale égyptienne est en rouge ici.
En bleu et noir les Sumérienne, Akkadienne et Babylonienne.
(Cliquer sur l'image)
Du côté Egyptien:
Ici le sol de la chambre du roi de la grande pyramide qui vaut en surface deux carré Meh, unité de surface de 10 meh nessou sur 10, ou 100 sur 1.
Un carré meh partagé en deux, la diagonale du double carré est bien évidemment la hauteur de cette chambre, geste constamment rencontré.
(Cliquer sur l'image)
Deux petit coups de compas et 2 Giri Sumériens apparaissent, ou 2 Sépû Akkadiens, ou 4 Kûs Sumériennes, ou 4 Ammatu Akkadiennes, ou 4 Aslû Babyloniennes !
Avec la meh nessou apparait alors le Giri
(Cliquer sur l'image)
Du côté Sumérien:
1 Giri côté d'un carré, on ajoute le même carré, même geste que tout à l'heure.
Du Giri peut aussi apparaître la meh nessou.
Depuis que les humains bâtissent, un fil à plomb balance toujours avant de se stabiliser.
On attend qu'il se stabilise, on observe et un jour on perçoit que plus il est long, plus il bat lentement, plus il est court plus il bat vite.
Quand il fait un GIri, il bat le cœur au repos.