Bonjour Ă tous.
Jean François, ta proposition de la justice comme harmonie et non comme logique implacable m'a rappelé Alain Supiot et son ouvrage le Gouvernance par les nombres dont je te cites un extrait de l'introduction :
" Nos institutions, comme toute oeuvre humaine, donnent à voir les images qui ont présidé à leur conception. Le droit, comme la technique, la religion ou les arts, est un fait de culture, qui inscrit dans la durée les représentations du monde qui dominent une époque donnée. Bien sûr, ces représentations - technique, juridique ou artistique - possèdent chacune leur propre système de références. L'avion incorpore dans un objet technique le rêve humain de s'élever dans les cieux, mais son efficacité dépend du degré de
vérité des connaissances scientifiques qui ont présidé à sa construction.[...] L'oeuvre d'art est au contraire totalement émancipée de l'impératif de vérité et peut donc s'évader complètement de la pesanteur du monde tel qu'il est. Mais elle ne sera (en principe !) considérée comme une oeuvre d'art que si elle a une valeur
esthétique et c'est à l'aune de cette référence esthétique qu'elle sera jugée.
Le Droit occupe quant à lui une position à mi-chemin entre l'art et la technique. Sa référence ultime n'est ni la vérité, ni l'esthétique, mais la
justice. De même qu'un zeppelin peut se révéler dangereux et qu'une peinture peut être une croûte, une règle de droit peut être injuste. Mais dire qu'elle est injuste, c'est justement se référer à ce qu'elle devrait être. Comme l'art, le Droit évolue dans un monde frictionnel - par exemple, celui d'une République où règnent la liberté, l'égalité et la fraternité. Mais comme la technique, il vise à agir sur le monde réel et doit donc en tenir compte."
La suite du texte critique fortement (je fais simple) l'algorithmisation du Droit (la gouvernance par le nombre signifie calcul donc automatisation de celui-ci ; on est en plein dedans), qui en passant, est le domaine de recherche de Guillaume ZAMBRANO, l'initiateur de la plainte devant la CDH. Concernant cet état de fait, je me garderai bien de jeter ce dernier avec l'eau du bain sous prétexte que.
Olivier : tu as tiré plus vite que moi. J'étais occupé à rédiger et, quand j'ai validé, je me suis aperçu que tu avais posté un nouveau commentaire. Je vais prendre le temps de le lire, il faut que je parte.
J'ai retrouvé une info que j'avais égarée. l'ascenseur de mon immeuble est en panne. Mais en voici un qui ne cesse de fonctionner :
Voici ce qu’écrivait Cheikh Tidiane DIENG le 6 février 2021 sur le site
www.lecourrier-du-soir.com dont il est fondateur et rédacteur en chef :
https://lecourrier-du-soir.com/exclusif ... en-marche/
« Le cabinet de conseil McKinsey, condamné à 573 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opioïdes, a été l’un des piliers de la création du parti En Marche! en 2016, d’après
Le Monde
Entre le tout-puissant cabinet américain McKinsey et Emmanuel Macron, c’est une longue histoire. En effet, ces dernières semaines, une vive polémique a secoué la France après la révélation dans la presse que l’Etat a sollicité le soutien de McKinsey (récemment condamné à 573 millions de dollars pour fraude) pour conseiller l’Exécutif dans la gestion de la campagne de vaccination. L’Etat français ne dément pas, mais refuse de communiquer sur la rémunération du cabinet américain dont le tarif des prestations est extrêmement élevé.
Apparemment, ce n’est pas la première fois que McKinsey est sollicité par Macron. D’ailleurs, d’après une révélation exclusive faite par le journal Le Monde et intégralement lue par Lecourrier-du-soir.com, le média français nous apprend que le cabinet a participé à la création d’
En Marche!
En effet, les relations entre McKinsey et Macron ont commencé à se tisser en 2007, date à laquelle Emmanuel Macron, jeune énarque, est nommé rapporteur adjoint de la Commission Attali. La commission avait pour mission de proposer à Nicolas Sarkozy des réformes économiques.
“Le jeune inconnu (Emmanuel Macron) impressionne la quarantaine de membres, tous grands patrons ou experts influents. Parmi eux, Eric Labaye, alors dirigeant de McKinsey en France, et Pierre Nanterme, son homologue d’Accenture”, note le journal Le Monde.
“On se réunissait le soir jusqu’à minuit dans une salle du Sénat avec Attali et Macron”, se souvient un membre de la commission. Et d’ajouter : “dans les sièges du public, il y avait trois ou quatre jeunes de McKinsey. Ils faisaient des simulations sur Excel. Normalement, les consultants n’avaient pas droit à la parole, mais leur chef était si brillant qu’on l’écoutait comme s’il était membre à part entière”.
Ce chef n’est autre que Karim Tadjeddine. “Il a 32 ans à l’époque. Il est passé par deux des plus grandes écoles de la République, Polytechnique et les Ponts et Chaussées. Cet « X-Ponts » est un crack des mathématiques financières. Il sait aussi comment fonctionne l’Etat, après avoir passé quatre ans à Bercy. Il y a notamment participé à la création de l’Agence des participations de l’Etat et à l’ouverture du capital d’EDF, avant d’être débauché par McKinsey”, renseigne Le Monde. On apprendra que Karim Tadjeddine fut l’auteur d’un chapitre du livre “l’Etat en mode start-up” préfacé par Macron.
Son aventure avec Macron ne s’arrête pas là car en 2010, Tadjeddine et l’actuel président de la France rejoignent le conseil d’administration du Think Tank En Temps Réel. “Ils y ont été recrutés par un membre de la commission, Stéphane Boujnah, un banquier passé par le cabinet de Dominique Strauss-Kahn à Bercy”, précise Le Monde.
Dans sa révélation, le journal français note l’implication de McKinsey dans la création du parti
En Marche. D’ailleurs, d’après la même source, c’est une société baptisée
LMP qui sera chargée de collecter et de traiter les données et les verbatims de la “grande marche” du nouveau parti, c’est-à -dire du porte-à -porte à travers la France pour recueillir les doléances et les désirs sur une application.
Que sait-on de la société
LMP ? Et bien, elle appartient à un proche de Macron du nom de Guillaume Liegey, lui aussi ex employé de McKinsey. Une source fiable confirme que plus tard, c’est des gens de McKinsey qui se sont chargés de la mise en forme du rapport de la “grande marche”.
Ainsi, à quelques semaines de l’annonce de la candidature de Macron, les réunions se succèdent. Mais, une constance : à chaque rencontre, on note la présence d’experts en provenance du cabinet McKinsey. “Emmanuel Macron n’a pas encore annoncé sa candidature mais, à l’été 2016, des groupes de travail sont déjà constitués pour élaborer son programme. On y croise Thomas Cazenave, mais aussi une dizaine de salariés de McKinsey. Ils planchent sur l’économie comme sur les dossiers régaliens. Chez McKinsey, Guillaume de Ranieri dirige la « practice » chargée de la défense et du secteur aérospatial. Il rejoint le groupe de travail concerné”, révèle Le Monde.
La source ajoute qu’après la victoire de Macron à la présidentielle de 2017, le nouveau président n’a pas hésité une seule seconde à recruter des jeunes de McKinsey dans son gouvernement. Parmi eux, figurent Mounir Mahjoubi, secrétaire d’Etat au numérique, mais aussi Cédric O. »
Pour eux, c'est l'ascenseur pour la gloire, pour nous l'ascenseur pour l'Ă©chafaud.
La ficelle est tellement grosse que j'ai peine à comprendre que la majorité des français est aveugle à toutes ces manigances.
Ciao tutti !