Descartes non plus n'employait pas Pi ni Phi, ces termes n'existaient pas, mais ce qu'ils représentent existait bien.
Pour Lucas Pacioli, Phi n'existait pas non plus, mais la divine proportion existait!
Avec un diamètre d'un lotus, 1000 Meh nessou pour son œil gauche, le scribe des formes et des contours s'est bien aperçu que le pourtour du cercle faisait 3142 Meh nessou pour son œil droit.
Et ce n'est pas parce que le terme Pi n'existait pas encore que les yeux de Descartes et du scribe n'y ont rien vu.
Alors qu'on dise Pi ou qu'on ne le dise pas n'a pas grande importance, mais ce que nos yeux voient dans les représentations est ce qui est le plus important.
Ce sont bien les gestes qui importent, pas qu'on les nomme Pierre, Paul ou Jacques ou qu'on ne les nomme pas du tout.
Nous aurons beau vouloir n'utiliser que ce que l'ancien Egyptien utilisait, c'est une voie possible, mais il faut ne pas oublier qu'elle sera tout autant géométrique et qu'elle restera universelle.
Ce que je vois dans les architectures Égyptiennes, ce sont des mesures rationnelles, les Meh et leur subdivisions, de longueur tout comme de surface, qui sont nommés, mais ce que je vois surtout, parfois plus encore, ce sont des mesures irrationnelles qui ne se nomment pas...fruit d'une pensée géométrique, celle qu'ils nous ont créée sur un plat d'argent.
Nous croulons sous les preuves de gestes factuels qui réapparaissent constamment dans les architectures égyptiennes, qui mettent en dialogue rationnel, irrationnel et transcendant.
Il est évidant que ces gestes se nommaient dans les alcôves des scribes des formes et des contours, à leur manière, uniquement oralement et dans le secret.
Nous ne retrouverons jamais ces paroles dites et transmises qu'oralement, mais ces paroles sont de toutes façons les résonances de leurs gestes, ceux que nous pouvons retrouver.
Maintenant un chat est un chat, un chien est un chien même si je ne le prononce pas en Egyptien. Même si j'emploie le terme Pi ou pas, cela ne change pas mon geste pour tracer le cercle.
Et même si j'emploie le terme Phi ou pas, cela ne m'éloigne pas plus du geste du scribe des formes et des contours, qui, s'il ne savait pas le faire, n'aurait même pas été bon à éplucher les patates dans le fond de l'atelier même si elles n'existaient pas encore( les patates!) tout comme le terme de la divine proportion non plus....
Sur les cathédrales, on se faisait virer de la loge pour moins que cela...pas de pige et d'art du trait, coup de pied au cul!
Mais c'est une très bonne idée "Sur la piste de la Meh nessou"Et nous pourrions appeler cela tout simplement "Sur la piste de la Meh" car elle n'est pas toute seule...
Et puis j'aime dire un chat et un chien en Egyptien... et Meh nessou qui est quand même plus jolie que "coudée royale" qui manque toujours sérieusement d'huile de coude chez nos spécialistes...qui se disent comme tels.
Quand au mètre, ce n'est pas un gros mot, même dans son anachronisme, un peu d'universalité ne faisant pas de mal.
Et puis c'est le train qui en cache un autre bien plus beau, celui qui est en or...
Amitiés
Jean François