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O Ninna-Ji, je te regarde, t'observe, te démonte, te remonte, te mesure, te démesure, t'équilibre, te superpose aux cathédrales, aux Chapelles de Karnak, au Château de Chambord, aux autres temples du Japon, temples Chinois, grottes de Barabar, et même à un tableau de Da Vinci, à une carte du Tarot de Marseilles, à un mandala Tibétain ...à un art de la fugue, ou à un clavier bien tempéré de Bach, à la troisième leçon des ténèbres de Couperin, Yerushalayim...à la joie du safran...au parfum du lilas sous le chant du merle.,
Et puis je ne t'ai plus regardée, ni mesuré, ni censurée, je n'ai plus cherché à te voir, à avoir, à prévoir, à devoir, à me souvenir, même du souvenir du souvenir...
J'aurai aimé être là , franchir tes quelques marches, entrer par ta porte, porté par tes piliers de bois sur ton plancher parfait telle la surface d'une eau calme, marcher sur tes eaux, chaudes à mes pieds nus, sur ton ossature, être là dans ton rectangle parfait qui déjà raconte l'histoire de ceux par qui tu ne pouvais que naître, pour maintenant ne plus tenir, lâcher prise, renaitre, là , dans ton enceinte trouée de lumière.
Lumière de tes ouvertures, signifiantes comme des ouvertures d' Opéra de Mozart, rectangles opérant notre conscience du monde, notre perception intuitive, notre synchronicité, quand le temps se fond dans la chaleur de la matrice éternelle, espace de nos mouvements, jusqu'au simple clignement de nos yeux, mouillés devant ta beauté.
Les faits rien que les faits, sans juger, en ramassant les cerises sous les arbres qui nous murmurent le vent d'un peu de connaissance, sans devoir pour autant être chassés encore une fois du paradis originel, de ce si beau jardin des cerisiers en fleurs.
Mais les faits sont terribles, terribles à chaque fois, j'aurai tant aimer me tromper, revenir en arrière dans la tiède conformité rassurante, charmé par la pensée unique ou tout est différent et séparé, ou tout est semblable dans l'indifférence.
J'aurai aimé une bonne arithmétique, bien rationnel et apaisante, conformes aux formes du hasard, à l'harmonie du hasard, à la beauté accidentelle du hasard, à la parthénogénèse, sans éjaculation préméditée de la semence géométriques.
Le centre des piliers, ossature de Ninna-Ji forme un rectangle parfait, de rapport 1 et racine de 2, géométrique, non arithmétique, ses dimensions factuelles:
Longueur 25 mètres
Largeur 17.73 Mètres
c'est un rectangle formé par un carré de 17.73 mètres, je reste pantois...
Et ce carré donne une diagonale de 25 mètres, je chavire...
Deux solutions, soient deux irrationnels pour former ce rectangle, car pas de Shaku, ni de Tatami, c'est tout de même l'enceinte de l'édifice, sa surface sacrée...Si ce n'est 10 Bu Tang Chinois pour les 17.73 mètres...mais nous sommes au Japon, le Shaku n' a pas du tout la même valeur que le Chi Tang( 1/6 du Bu Tang)
Deuxième solution, ce serait 25.066 m, un parfait racine de 2, soit la diagonale du carré de 17.73 mètres qui forme notre fameux rectangle comme nos formats A4 de nos feuilles de classeur d'écolier, mais aussi la Petite Chapelle de Sésostris 1er, semence de cette terre de Karnak qui fera naître par la suite le plus grand complexe d'architecture en Egypte.
Le carré bleu du plan se retrouve dans l'élévation car deux de ce carré apparaissent, un double carrés.
(Ne pas tenir compte des cercles qui viennent du plan juste au dessus et léger décalage entre le dessin du plan et de l'élévation malgré la remise à la même échelle.)
Plan et élévation pour voir leur carré commun au plan et à l'élévation.
Petit retour vers les autres temples, nous reviendrons un peu plus éclairés pour la suite.
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