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Jean Leclant Egyptologue Français

Publié : 07 Juil 2020, 15:41
par Jean François
Bonjour à tous

Je vous présente l' Egyptologue Jean Leclant que je viens malheureusement de découvrir bien tardivement, mais fort heureusement avant que je ne meure moi même aussi...


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Grand officier de la Légion d'honneur
Grand officier de l'ordre national du Mérite
Commandeur de l'ordre des Palmes académiques
Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres
Chevalier de l'ordre du Mérite militaire
Grand officier de l'ordre du Mérite de la République italienne
Grand officier de l’ordre de la République égyptienne
Première classe de l’ordre El-Nilein (Soudan)
Officier de l’ordre impérial de Ménélik (Éthiopie)


Docteur honoris causa
de l’université catholique de Louvain
de l'université de Bologne
de l'université de Vienne
Prix Balzan pour l'art et l'archéologie de l’antiquité (1993)
Prix mondial Cino-Del-Duca (2000)

Entré à l'École normale supérieure en 1940, il est agrégé de géographie en 1945.

De 1946 à 1948, il est attaché de recherche au Centre national de la recherche scientifique et chargé de mission auprès des musées nationaux. Membre de l’Institut français d'archéologie orientale du Caire (1948-1952), il est chargé de la création du Service des antiquités de l’Éthiopie (1952). En 1953, il est élève diplômé de l’École pratique des hautes études, Ve section.

De 1953 à 1963, il est chargé de cours, puis professeur en 1955, à l’université de Strasbourg, où il devient la même année docteur ès lettres. De 1963 à 1979, il est professeur d’égyptologie à la Sorbonne et de 1964 à 1990, directeur d’études à l’École pratique des hautes études, Ve section. De 1979 à 1990, il est professeur, puis professeur émérite d’égyptologie au Collège de France et à partir de 1992, conservateur de la Villa Kérylos4.

Il est aussi directeur de la Mission des experts archéologues en Éthiopie (1952-1956), de la Mission archéologique française de Saqqarah (depuis 1963) et de la Mission archéologique française au Soudan (Soleb, 1960-1978 ; Sedeinga, depuis 1979). Dans ce cadre il a effectué de nombreuses fouilles en Égypte : à Karnak, Saqqarah et Tanis ; au Soudan : à Soleb et Sedeinga ; en Éthiopie : à Axoum5.

Membre de l'Institut d'Égypte, de la Société nationale des antiquaires de France, de la Society for Nubian Studies, de l’Istituto Italiano per il Medio ed Estremo Oriente, du Deutsches archäologisches Institut et de l’Österreichische Gesellschaft für Archäologie. Il est président de la Société française d'égyptologie, du Centre français des études éthiopiennes et de la Société des Africanistes. Il est aussi président d'honneur de la Société asiatique et secrétaire général de l’Association internationale des Égyptologues.

Élu, le 3 mai 1974, membre ordinaire de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, au fauteuil d'un autre égyptologue, Jacques Vandier. Il en est élu secrétaire perpétuel, le 24 juin 1983. Il également membre de l'Académie des sciences d'outre-mer, de l’Académie royale des sciences, des lettres et des Beaux-Arts de Belgique, de l'Académie des sciences de Turin, de l'Académie des Lyncéens, de l'Académie pontanienne, de l'Académie royale espagnole, de l’Académie d'Athènes, de la British Academy, de l’Académie royale suédoise des belles-lettres, d'histoire et des antiquités, de l'Académie royale danoise des sciences et des lettres, de l'Académie roumaine, de l'Académie des sciences de Russie et de l'Academia Europaea6.

Pendant les dernières années de sa vie, il occupe les fonctions de vice-président de l'Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.

À partir de 1998, il est le premier président du Haut comité des célébrations nationales. Il le préside jusqu'en 2008.

Mort le 16 septembre 2011, il est enterré au cimetière du Montparnasse, dans la sixième division9,10.

Travaux:

Enquêtes sur les sacerdoces et les sanctuaires égyptiens à l'époque dite Éthiopienne, XXVe dynastie, no 17, BdE, IFAO, Le Caire, 195412.
Karnak-nord IV, 2 vol. (avec Paul Barguet et Clément Robichon), FIFAO, Le Caire, 1954.
Fouilles et travaux en Égypte, 1955-1957, no 27, fasc. 1, Orientalia, Pontificium institutum biblicum, Roma, 1958.
Montouemhat : Quatrième prophète d'Amon, prince de la ville, Institut français d'archéologie orientale, Paris, 1961.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 1960-1961, no 31, fasc. 3, Orientalia, Pontificium institutum biblicum, Roma, 1962.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 1961-1962, no 32, fasc. 2, Orientalia, Pontificium institutum biblicum, Roma, 1963.
Recherches sur les monuments Thébains de la XXVe dynastie dite éthiopienne, 2 vol., BdE, IFAO, Le Caire, 1965.
Soleb I, 1813-1963 (avec Michela Schiff Giorgini et Clément Robichon), Sansoni, Florence, 1965.
Soleb II, les nécropoles (avec Michela Schiff Giorgini et Clément Robichon), Sansoni, Florence, 1971.
Mission archéologique de Saqqarah, I, le temple haut du complexe funéraire du roi Téti (avec Jean-Philippe Lauer), BdE, IFAO, Le Caire, 1972.
Inventaire bibliographique des Isiaca (avec Gisèle Clerc), E.J. Brill, Leiden, 1972-1974.
Les textes de la pyramide de Pépi Ier, reconstitution de la paroi est de l’antichambre, CRAIBL, Paris, 1977.
Mission archéologique de Saqqarah. II, Le temple haut du complexe funéraire du roi Ounas (avec Audran Labrousse et Jean-Philippe Lauer), no 73, BdE, IFAO, Le Caire, 1977.
Recherches à la pyramide de Pépi Ier (Saqqarah 1972-1976), BSFE, Paris, 10/1976-03/1977.
Le temps des pyramides (avec Cyril Aldred, Jean-Louis Hellouin de Cenival, Fernand Debono, Christiane Desroches Noblecourt, Jean-Philippe Lauer et Jean Vercoutter), L'univers des formes, Gallimard, Paris, 1978.
L'empire des conquérants (avec Cyril Aldred, Paul Barguet, Christiane Desroches Noblecourt et H.W. Müller), L'univers des formes, Gallimard, Paris, 1979.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 1978-1979, no 49, p. 346-420, Orientalia, 1980.
L'Égypte du crépuscule (avec Cyril Aldred, François Daumas et Christiane Desroches Noblecourt), L'univers des formes, Gallimard, Paris, 1980.
T.P. Pépi Ier, VI, à propos des textes des pyramides, MGEM, IFAO, Le Caire, 1985.
De l’égyptophilie à l'égyptologie : érudits, voyageurs, collectionneurs et mécènes, Académie des inscriptions et belles lettres, Paris, 198513.
L'écriture et l'art de l'Égypte ancienne, Quatre leçons sur la paléographie et l'épigraphie pharaoniques (avec H.G. Fischer), PUF, Paris, 1986.
Memphis et ses nécropoles au Nouvel Empire (avec A. Zivie), Nouvelles données, nouvelles questions, CNRS, Paris, 1988.
Aux sources de l'égyptologie européenne : Champollion, Young, Rosellini, Lepsius, Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, 199114.
Archaeological Activities in Egypt, Vol. 1, p. 3-9, Atti del VI Congresso Internazionale di Egittologia, Turin, 1992.
Noubounet, une nouvelle reine d'Égypte, p. 211-219, Gegengabe Brunner-Traut, Attempto Verlag, Tübingen, 1992.
À propos des Aegyptiaca du haut Moyen Âge en France, p. 77-80, The Heritage of Egypt. Studies Iversen, Museum Tusculanum Press, Copenhagen, 1992.
Diana Nemorensis, Isis et Bubastis, p. 251-257, Studies in Pharaonic Religion and Society in honour of J. Gwyn Griffiths, The Egypt Exploration Society, London, 1992.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan, 1993-1994 (avec Gisèle Clerc), no 64, fasc. 3, p. 225-355, Orientalia, Rome, 1995.
L'Égyptomanie à l’épreuve de l’archéologie, Musée du Louvre, Paris, 1996.
Fouilles et travaux en Égypte et au Soudan (avec Gisèle Clerc), 1994-1995, no 65, fasc. 3, p. 234-356, Orientalia, Roma, 1996.
L'architecture des pyramides à textes, I, Saqqara Nord, 2 vol. (avec Jean-Philippe Lauer et Audran Labrousse), no 114, BdE, IFAO, Le Caire, 1996.
Textiles d'Antinoé (avec M. Rassart-Debergh), Muséum d'histoire naturelle, Colmar, 1997.
L'expédition d'Égypte, postérités et prospectives (avec C. Langlois, A. Decaux, J. Tulard, F. Gros et G. Le Rider), Palais de l'Institut, Paris, 1998.
Le décret de Memphis, bicentenaire de la découverte de la Pierre de Rosette (avec Dominique Valbelle), De Boccard, Paris, 1999.
Histoire Générale de l'Afrique. Volume II : L'Afrique Ancienne (avec G. Mokhtar, L'empire de Koush : Napata et Méroé), Edicef/Unesco, Paris, Nouvelle édition, 200015.
Répertoire d'épigraphie méroïtique : corpus des inscriptions publiées, 3 vol., Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Paris, 2000.
Au fil du Nil, le parcours d'un égyptologue, Académie des inscriptions et belles lettres, Paris, 200116.
Les textes de la pyramide de Pépy Ier, 1, édition, description et analyse, 2, facsimilés (avec Catherine Berger-el Naggar, Bernard Mathieu et I. Pierre-Croisiau), MIFAO, Le Caire, 2001.
Dictionnaire de l’Antiquité [sous la dir. de], PUF, Paris, 2005, collection Quadrige, 2464 pages17, (ISBN 2-13-055018-5).

Wikipédia


Interrogé dans une émission, il a tenu des propos particulièrement tabous aujourd'hui, mais qui ne l'étaient pas du tout dans cette génération, qui avait d'ailleurs le même respect et la même humilité pour la civilisation Égyptienne que la génération des Lauer, Sauneron et Lauffray...

Je note ici mot à mot, sans coupure, ses propos parfaitement édifiants qui montrent le changement de paradigme qui s'est opéré par la suite, et sévit toujours aujourd'hui en douce tyrannie intellectuelle.

"Je pense que le nombre d'or est réalisé par les anciens Egyptiens et là aussi, ils ne peuvent pas tomber à tous les coups sur une résolution parfaite.

Par conséquent, il faut bien qu'il aient cette connaissance!

Il n'est pas dans leur culture de le faire connaître.

Cela reste un secret!

Et le mieux gardé des secrets, c'est justement de l'exprimer nulle part!"


Merci infiniment Monsieur Leclant qui avait fait partie noblement des élites légitimes, celles de la connaissance, plus encore que du savoir, remplacés trop vite aujourd'hui par des seconds, délités, incultes, qui ne laissent plus le droit à l'ancienne Égypte de nous avoir inventé les mathématiques, qui ne voient plus dans la naissance de l'architecture qu'un hangar du hasard, alors qu'elle est l’œuvre du principe...

Amitiés

Jean François

Re: Jean Leclant Egyptologue Français

Publié : 11 Juil 2020, 18:02
par Olivier
Bonjour Jean François,

merci de nous le faire découvrir en même temps. Il était pourtant très connu, mais pas du grand public, les merdias n'étant pas là pour diffuser la culture mais la recouvrir.

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C'était de directeur de thèse de Grimaux qui lui a succédé en 2000 sur la chaise archéologique du collège de France.

Mais non, Nicolas Grimal, humour bien sûr ! Cet homme a aussi du talent, ce serait bien d'interroger Nicolas Grimal concernant l'évolution de la position du collège de France depuis 2000 sur cette question, cela changerait des Jean Pierre Adam pontifiants sans savoir.