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Sur les contes d’Horus et de Seth
Dans la densité laiteuse de la nuit, Paheqamen se raidit et écrit :
Paheqamen écrit : «
Ils [les mythes] sont sur un plan qui dépasse, transcende la morale et la réalité humaine… » Il ajoute notamment : «
À toutes fins utiles, je rappelle que nous sommes dans le monde divin. »
De toute évidence, les mythes ne sont pas l’œuvre d’extraterrestres, ils s’avèrent être une construction humaine et sont le reflet de la culture et de pratiques de l’homme de l’Égypte antique.
Dans l’exercice de leurs rites religieux, les Égyptiens évoquent la sexualité de leurs dieux qu’ils associent à leur propre fécondité, ainsi qu’à l’abondance des récoltes (cf. fête des moissons et le dieu ithyphallique Min).
Si ce peuple très croyant a le regard tourné vers le ciel protecteur, il a aussi les pieds bien sur terre. Indubitablement, le tout est certes rattaché à la création dans le monde divin, mais aussi à la vie sur la terre ferme, à la réalité terrestre et à la sexualité, source de vie.
Cette sexualité allait même au-delà de la mort. Le défunt était accompagné de petites statuettes féminines,
les concubines funéraires. Par ailleurs, les tiroirs du musée du Caire, et du British Museum
regorgent de phallus qui accompagnaient les défunts dans leur autre vie.
Les textes, qu’ils nous ont laissés, témoignent également de l’importance de la sexualité, qu’ils assimilaient à la source de vie, au souffle de la vie (cf. fécondation d’Isis par Osiris). Remettre en cause ces constatations me semble historiquement intenable. Il est vrai qu’avec l’avènement du monothéisme, on nous a raconté une tout autre histoire parsemée d’interdits et de sexisme.
Pour approcher un mythe, ne faut-il pas le replacer dans son époque et non le remettre en cause avec une approche orientée et d’un autre temps ? Reflet d’une civilisation, le mythe ouvre notre regard et nous permet de prendre un certain recul.
À suivre et à bientôt.
Michel