Bonjour Michel
Les institutions ne sont pas démocratiques, ni vote, ni tirage au sort, méritoire! Comment évaluer le mérite et la compétence, et même si cela l'était, avons-nous au pouvoir présidentiel les plus méritants et compétents !
Bernard Matthieu, Bonnet, Clerc, Grimal, Labrousse, Leclant, Berger El Naggar, Robichon ( ce dernier était proche de Varille, Merkhitérian et du couple Lubicz) sont tous très proches et aussi liés par une amitié sincère.
Comme partout et dans toutes institutions des groupes se scindent selon leurs affinités, dialoguent et débattent entre eux ce qui est heureux, c'est alors que tout va bien!
Et puis les groupes se renforcent, se ferment, marquent leur territoire, c'est qu'alors le dialogue ne passe plus, le débat qui joue son rôle d' hormèse salutaire ne se fait plus, la dispute silencieuse fait son œuvre, et cela éclate dans un combat de chefs qui ne le sont même pas encore, et l'intervention d'autres institutions supérieures qui ont le pouvoir d'imposer et de nommer ne font qu'exacerber les tensions.
Un Chanoine Drioton en première ligne pour démonter la thèse intéressante d'Alexandre Varille, qui se prendra un arbre fatal avec sa voiture, le coeur de la querelle n'est pas la thèse mais bien des affrontements de groupes à cause de leurs idéologies divergentes.
Tout comme dans les facs d'histoire la lutte est rude entre non Marxiste et Marxiste...
Que ce soit les détenteurs de vérité historique ou symboliste, passeront en notre modernité d'abord celle dite historique, écrite, visible, l'invisible n'étant pas enseignée.
Alexandre Varille parle bien de cet invisible!
Invisible qu'un Chanoine Drioton vit chaque jour avec sa foi, même s'il penche par sa profession à quelques diableries Egyptiennes, mais affirme par cette opposition qu'il a bien séparé en lui ces deux pouvoirs, démontrant que le religieux ne déborde pas sur sa profession d'Egyptologue.
Alexandre Varille est plus soucieux de vérité au point de sonder cet invisible, invisible parce qu'il n'est écrit nulle part, pas de texte hiéroglyphique sur ce sujet, pas de preuve, pas de factuel et pour Drioton, le chanoine, pas de preuve écrite cela n'existe pas, "puérilité" et "Faribolles" qui pourtant par sa foi chrétienne a du bien avaler des couleuvres autrement spectaculaires, presque Vipérines.
Mais de quel invisible parle Varille au point que les historiques le jette dans le feu de l'ésotérisme, s'étant à leurs yeux écarté d' une vision exotérique plus convenable à la rationalité, à la science, à la philosophie de Platon, ou le choix de Pierre que semble préférer, celui qui reniera le Christ par trois fois, notre Drioton, tournant le dos ainsi au préféré du Christ qui en a fait un fils de sa mère qui n'est autre que Jean...
Michel Onfray nous rappelle que pour Platon la Philosophie est exotérique, et que l'ésotérisme à l'époque de Platon, ce sont bien les mathématques...
Ce que veut nous monter Alexandre Varille est que ce que nous voyons, le visible, procède d'un invisible qui est la véritable cause, le moteur qui engendre les formes et les contours des temples selon une trame rigoureuse déjà existante depuis Imhotep, qui perdure par une transmission orale et du geste jusqu'à l'époque Ptolémaïque...
Que le temple, la cité soient sous le signe d'une croissance à l'image des végétaux, dans une progression géométrique du nombre qui en découle, est tout à fait possible, raisonnable, certes poétique mais tout aussi rationnel puisque factuel, suffit de voir les gestes manifestés au lieu de vouloir les lire qu'écrit sur la pierre.
Comme si c'était écrit en hiéroglyphe sur les pierres telles des recettes de cuisine. Car ce n'est pas la recette écrite qui fait l'Art de la cuisine, mais les gestes et les paroles que les grands cuisiniers transmettent aux apprentis !
(Bien malin celui qui verra les gestes et entendra las paroles rien qu'en dégustant le plat, si nous ne les avons reçu en geste et en paroles articulées, nous ne pouvons que gouter le plaisir et c'est fait pour cela, mais nous ne verrons pas l'invisible des causes !)
Alors qu'ils sont bien écrits dans la pierre et avec les pierres par l'espace qu'elles génèrent, les formes et les contours qu'elles manifestent.
Comment l'invisible peut-il être vu par des lettrés qui n'ont jamais rien fait de leur main, ni reçu de transmission orale, ni vu aucun geste...ni par l'analyse et l'étude, par la copie, reçu la perfusion directe des pratiquants de cette invisible si visible pour ceux qui lui donnent formes et l'incarnent !
Et cette affaire perdure encore aujourd'hui...cela en devient ridicule, ridicules les ravages des pouvoirs autant dans un matérialisme anachronique qui veut lire l'Egypte ancienne, que dans une mystique en carton pâte !
Si nous pouvions tout reprendre et mettre ensemble tout ce qui s'articule avec l'évidence du violon de la raison, sans oublier son âme invisible à l'intérieur, tout petit morceau de bois sans qui le violon de la raison ne peut ni sonner, ni s'incarner.
Varille nous met devant une voie passionnante qu'a repris René Schwaller de Lubicz dans son Temple de l'homme, il ne méritait pas le goudron et les plumes, il pouvait s'envoler de lui même tel l'Ibis de Thot.
Suivons le des yeux et prenons la voix aérienne qu'il nous a ouverte!
Nout nous couvre de son corps !
Amitiés
Jean François