Bonjour,
Dans les échanges, il conviendrait de garder une certaine sérénité.
Pour expliquer la grande variété des êtres vivants engendrés par une reproduction sexuée, la Science répond méiose. Les premières descriptions de la méiose ne datent pas d’hier mais de la fin du 19ème et n’a jamais été remise en question, bien au contraire et la biologie moléculaire a permis d’avancer à pas de géant dans la compréhension de ce mécanisme de fabrication des cellules reproductrices. C’est une constante mondialement et scientifiquement reconnue et confirmée par les pas de géants de la génétique.
Si je me réfère à des gousses provenant d’Égypte, je constate que dans une gousse la taille des graines du caroubier présente de grande variation et diverses publications scientifiques vont dans ce sens.
Ce document est extrait de la revue intitulée Biology letters. Note : la traduction automatique en français est parfois incompréhensible, je vous recommande la version originale en anglais.
Comment expliquer des différences de taille entre les graines d’une même gousse ?
D’un point de vue strictement génétique chaque graine est issue de l’union d’un gamète mâle et d’un gamète femelle qui sont chacun génétiquement unique et à l’origine de la variabilité. Sans ce mécanisme il n’y aurait aucune différenciation entre nous, nous serions tous des clones, sortis du même moule. Par exemple, imaginez un instant que nous soyons des clones avec les mêmes défauts comme la mauvaise foi … Le bonheur !
Rappel de quelques fondamentaux scientifiques incontournables :
La méiose est le mécanisme de l’élaboration des cellules reproductrices appelées gamètes et elle affecte tous les êtres vivants ayant recours à la reproduction sexuée. Nous sommes tous issus de la méiose et le caroubier est aussi une plante sexuée et ne fait pas exception. La méiose contribue incontestablement à la diversité chez les êtres vivants ayant recours à la voie sexuée.
Chez les humains, au cours de la méiose, le nombre de chromosomes passe de 46 à 23 (passage de 2n à n), pour former des gamètes.
Chaque humain a 46 chromosomes, autrement dit 23 paires de chromosomes dits « homologues » (on pourrait dire appartenant à la même paire). Les chromosome homologues de chaque paire vont se séparer au cours de la méiose, division cellulaire très particulière à l’origine des cellules reproductrices appelées gamètes. Un gamète contient 23 chromosomes. Chaque gamète est différent des autres.
Comment expliquer la très grande diversité des êtres vivants issus d’une reproduction sexuée :
Chaque paire de chromosomes homologues sont porteurs de gènes pouvant présenter plusieurs versions.
1- Un gène peut présenter plusieurs versions appelées allèles. L’affaire se complique, car il existe des allèles forts dits dominants et des allèles faibles qui sont dits récessifs.
2- Un allèle récessif face à un allèle dominant ne pourra s’exprimer. Pour s’exprimer un allèle récessif devra être en double…
Chez un même individu chaque gamète est différent des autres, ce qui explique pour une part la très grande variabilité des cellules reproductrices. L’union d’un gamète mâle avec un gamète femelle donne un œuf, ce dernier est le point de départ d’un nouvel individu, il est équipé génétiquement pour réaliser un nouvel individu.
Un couple d’humain, avec ses 23 paires de chromosomes, peut générer plus de 100 milles milliards d’individus différents… À vos calculettes.
Dans ce calcul, il est pris en compte la grande diversité de nos gènes ainsi que d’autres mécanismes contribuant à augmenter cette diversité comme par exemple : le crossing-over.
Mais je ne veux pas trop compliquer pour ne pas embrouiller ceux dont la spécialité n’est pas la biologie moléculaire et mon but est de tenter de vous faire comprendre que chaque être vivant issu d’une reproduction sexuée est unique, et le caroubier n’échappe pas à la règle.
Et si, comme il est suggéré pour le caroubier, on était tous des clones, l’espèce humaine n’aurait sûrement pas survécu faute de pouvoir s’adapter aux variations de son environnement, comme par exemple à l’une ou l’autre épidémie. Être tous différents, et n’avoir pas la même vulnérabilité que son voisin, comme un système immunologique spécifique plus réactif que celui d’un autre, est un avantage certain et a permis à certains individus plus armés de survivre.
Michel