Bien sûr Mattila est décorée comme un sapin de Noël et maquillée pour le concert, pour être vue de loin et non pour être filmée de près.
Il faut plutôt être attentif à ses gestes, sa respiration, son art de placer sa voix, sa force, sa puissance et sa tendresse aussi!
L' orchestre entier ne peut couvrir sa voix, et un orchestre symphonique en décibel c'est plus qu'un mur d'enceintes amplifiées.
Et puis ce Luonnotar est bien évidemment terriblement difficile à chanter...
https://youtu.be/dACRUFfmMeo
Je mets ici une symphonie de Sibélius, une des plus belles, la cinquième.
La musique de Sibelius est un mystère, un peu, d'une autre manière, comme celle de Janacek.
Peut être plus encore car Pierre Boulez a volontiers souvent joué la musique de Janacek, pas contre, pas une note de Sibélius, musique qu'il avouait ne pas comprendre.
Ici c'est Bernstein, tout autant compositeur, qui interprète cette cinquième, remarquablement, en prenant son temps, en laissant le temps à la musique de nous ouvrir des espaces immenses.
Sibelius est bien la musique des espaces, dans notre cœur en trois dimensions.